De la relativité du temps (burnout épisode 2)

D

« Car mille ans sont, à tes yeux, 

Comme le jour d’hier, quand il passe, 

Et comme une veille de la nuit. »

Psaumes 90 v 4

Dieu, que le temps parait long lorsque l’on est malade. La souffrance a en elle ce pouvoir, c’est qu’elle opère, dans notre esprit, une distorsion du temps. Quelques minutes sont, à nos yeux, comme une heure. Cette impression du temps, qui s’allonge à l’infini, ne nous quitte plus. La souffrance s’est installée et on éprouve cette terrible impression de ne plus faire qu’un avec elle. Et, c’est en cela que l’on peut voir poindre une lueur d’espoir. En ne faisant plus qu’un avec elle, le temps nous permet de l’accepter et de ne plus nous battre contre elle. En l’acceptant, on l’observe, on l’analyse et on finit par percevoir les moyens de s’en libérer. Au fil des jours, le repos octroyé permet au corps de se renouveler. Il recouvre certaines capacités et au bout de quelques mois, on voit éclore un renouveau soudain, un espoir qui nous laisse entrevoir les prémices de la guérison. Ce moment de grâce unique nous arrache des larmes de reconnaissance. Ce qu’on n’osait plus espérer, se présente de manière inattendue. Et, même si on replonge dans les affres de la souffrance, on perçoit à travers ce regain d’énergie l’avant-goût d’un rétablissement complet. Lorsque le temps de l’épreuve se présente, l’épreuve du temps fait son œuvre. Combien de fois mon âme s’est-elle écriée : « Combien de temps encore ? ». Le temps qui s’écoule entre les cris de nos âmes et l’exaucement des prières de notre cœur nous échappe, mais nous avons la certitude que le temps est notre allié pourvu que nous l’utilisions avec sagesse car la souffrance peut nous rendre plus fou ou plus sage. Cela dépend de ce que nous en faisons. 

Le temps est un présent qui nous accompagne sur le long chemin de l’introspection. Ce chemin est un processus essentiel, une des clés pour s’en sortir. Comprendre ce qui nous a amenés de manière insidieuse au burn-out. Les causes en sont multiples. Certaines se manifestent d’emblée, d’autres apparaissent bien plus tard dans notre cheminement. Elles se découvrent progressivement tout comme notre corps et notre esprit se renouvellent graduellement. C’est un travail qui ne se dissocie pas du recouvrement physique. Le processus peut paraitre long mais le temps est notre meilleur allié.    

Le burn-out a ceci de bénéfique ; c’est qu’il nous arrête dans notre course frénétique et nous force à ralentir, à prendre le temps, à vivre le moment présent, à nous reconnecter à nous-même et à nous dégager de l’inessentiel.

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