De l’alimentation (burnout épisode 9)

D

« Laisse ta nourriture être ton remède et ton remède ta nourriture »

Hippocrate

Rétrospectivement, je réalise que le stress chronique dans lequel j’ai vécu deux ans avant la révélation de mon burnout, m’a conduite à adopter des réflexes alimentaires néfastes. Dès que je vivais un stress ou une contrariété, je me tournais plus souvent vers des aliments sucrés et transformés. Ces fringales étaient de plus en plus fréquentes. Elles se produisaient plusieurs fois par jour et très progressivement, j’allais prendre 10 kilos. Lorsqu’on mange plusieurs fois par jour et qu’on prend de nombreuses collations entre les repas, le corps digère pratiquement en permanence et n’a donc pas le temps de se reposer, de se nettoyer. Il ingère une quantité astronomique de calories vides (sans valeur nutritionnelle) et stocke l’accumulation de sucre et de gras dans certains organes. On sait depuis quelques années maintenant que le stress chronique conduit à une augmentation des taux de cortisol dans le corps et que celui-ci entraine une prise de poids. Cette prise de poids se matérialise le plus souvent sous forme d’une accumulation excessive de gras au niveau de l’abdomen, ce qui a été mon cas.

La prise de conscience de cette prise de poids a été progressive mais c’est véritablement le diagnostic de mon burnout qui m’a fait l’effet d’un électrochoc et qui m’a aidée à réaliser l’ampleur des dégâts occasionnés sur mon corps. C’est précisément à ce moment-là que j’ai décidé de changer mes habitudes alimentaires. J’ai arrêté le café pendant quelques mois. Je me suis dirigée vers une alimentation non transformée, variée, équilibrée et riche en apports nutritionnels (macronutriments et micronutriments).

J’ai également adopté le jeûne intermittent assez naturellement puisqu’en dormant entre 12 et 14 heures par jour, je ne mangeais plus que sur une fenêtre de 8 heures. J’avais également réalisé à quel point j’étais fatiguée après un repas et j’ai donc espacé l’intervalle entre mes repas. Je ne prenais donc plus que 2 repas par jour (vers 13h et vers 20h). C’est un jeûne que je pratique maintenant depuis plus d’un an et demi. Les premiers effets du jeûne intermittent se sont fait sentir au bout du 1er mois. Graduellement, j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux et à perdre du poids très lentement (entre 500 grammes et 1 kilo par mois). Les vertiges de Ménière se sont espacées (aujourd’hui, je n’en ai plus du tout). Il me semble que le jeûne intermittent a également agi sur mes performances cognitives. Ma mémoire et ma concentration se sont nettement améliorées.

De plus, manger est redevenu un vrai plaisir. Prendre le temps de cuisiner, d’apprécier visuellement le contenu de mon assiette et de savourer mon plat m’ont littéralement réconciliée avec la nourriture. 

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